jeudi 28 mai 2009

Synchronicité n°2-SUITE DE COÏNCIDENCES


Non! Ce n'est pas une blague. J'ai moi-même du mal à y croire ou plutôt, je pense à vous, amis de RDV, et je me dis "ils vont s'imaginer que j'invente". Voici pourtant la pure, la simple vérité.

Hier, je me demandais laquelle de mes aventures de synchronicité j'allais rédiger demain pour vous. Serait-ce celle de Linda qui voulut mourir un soir de 14 juillet? Où celle de ma rencontre avec trois Grands Ducs ? Ou celle de l'oiseau, du camion et de mon chat? Ou… Bref je ne savais par où commencer. Devais-je suivre une chronologie et raconter la plus lointaine, lorsqu'à quinze ans, par une nuit d'été, l'appel des étoiles m'a tirée du lit pour me livrer un message? Ou l'une des plus récentes, liée à l'aigle qui se révéla être mon protecteur et mon sauveur?

Épuisée par mes travaux de jardinage, l'éducation de mes huit chatons de six semaines et les fringales de leurs trois mères, angoissées par les audaces de leurs rejetons — dressage pas évident mais pas impossible — je filai à dix heures me mettre au lit, au radar, en oubliant le parcourt du combattant qui mène à ma couche surtout si j'oublie d'éclairer l'escalier conduisant à la bibliothèque, puis à ma chambre. Je fis donc une chute bien prévisible, sans pourtant renverser la tasse de lait chaud que je tenais d'une main tandis que de l'autre je rétablissais l'équilibre. Bravo Lise!

Redescendre au premier, chercher contrecoup, la fiole magique de l'Abbé Perdrigeon, masser la cheville, et enfin, faire un tour d'horizon dans ma bibliothèque pour me détendre avec un roman parmi les livres récemment achetés dans la capitale. Je sortis La Prophétie des Andes qu'une prévention m'avait fait écarter jusqu'à ce jour car je craignais d'y trouver tous les poncifs du Nouvel Age, mais comme c'était le seul que je n'avais pas lu, je décidai, après avoir découvert au dos du livre que 20 millions de lecteurs dans 35 pays du monde m'avaient précédés, d'être la 20.000.000 nième et une lectrice de cette œuvre de James Redfield. Je ne connaissais pas cet auteur américain, mais une intuition m'avait fait mettre son livre dans mon panier lors de mon dernier achat. On verrait bien.

Enfin, je m'étendis voluptueusement dans mon grand lit, enfermée dans une moustiquaire de tulle impalpable telle que l'on n'en trouve qu'en Inde, au Bengale dont je l'avais rapportée. Ici en pleine campagne les moustiques se lèvent tôt se couchent tard et nous dévorent dés la mie-avril. J'ouvris le livre et lus une note de l'auteur introduisant son sujet. Surprise! Je vous en livre quelques extraits.

"…Nous sommes à ce moment précis de notre histoire (humaine), tout particulièrement en harmonie avec le processus de la vie, et savons accueillir ces événements qui surviennent comme par hasard… et impriment une nouvelle direction et une nouvelle inspiration à notre existence… Nous avons l'intuition que ces événements mystérieux recèlent un sens caché plus élevé. Nous comprenons que le sens de la vie réside dans un dévoilement progressif de l'élément spirituel… Lorsque nous aurons saisi ce qui se passe vraiment, que nous saurons comment provoquer ces coïncidences et intensifier leurs conséquences, le monde des hommes franchira un bond véritablement sidéral vers un nouveau mode de vie que l'humanité essaie d'atteindre depuis toujours. Si l'histoire qui suit cristallise en vous quelque chose que vous avez perçu dans votre vie, alors n'hésitez pas, faites partager votre expérience à quelqu'un d'autre. Je pense en effet que cette conscience nouvelle du spirituel se propage exactement ainsi… par une sorte de contagion psychologique entre les hommes."

J'ai lu avec intérêt ce livre, dont le sujet traite essentiellement de l'expérience, de l'étude et de la mise en application des coïncidences et des intuitions à des fins de connaissance de soi et de développement spirituel. La psychologie y a une part importante; le côté exotique, polar et aventure ajoute le piment qui fait digérer le côté didactique et le rend facile à lire pour le commun des mortels —dont je suis— .

La dernière partie de ce livre s'appelle Shambala et rend compte d'un voyage qui va de Kathmandu au Népal vers le Tibet et mène au fameux pèlerinage du Mont Kailash et du lac Manasarovar. Or, il se trouve que mon compagnon était justement entrain de faire ce même parcourt, et je pouvais le suivre à la fois sur l'itinéraire qu'il m'avait laissé avec son programme jour par jour, et dans les pages du livre de James Redfield où le dangers ne cessaient de se multiplier J'avoue que j'ai trouvé cette série de coïncidences pour le moins troublantes.

Certes, comme bien des chercheurs de ma génération, des œuvres comme celles de Carlos Castaneda, Richard Bac, Khalil Gibran et plus récemment Don Miguel Ruiz et Eckart Tollë, nous ont ouvert la voie et préparé le terrain pour nous libérer d'un scepticisme rationaliste dont nous nous réclamions au nom de la sacro sainte science. Mais celle-ci en a pris un coup dans l'aile du rationalisme avec les nouvelles avancées sur la relativité et l'univers des quanta.

L'introduction de Redfield m'encourage donc à poursuivre l'idée qui m'est subitement venue début mai, de vous faire partager les événements étranges qui ont émaillé ma vie, appelés coïncidences ou synchronicités. Ma rencontre avec ce livre ne vous semble-t-elle pas représentative de ce type d'expérience? J'en suis moi-même la première étonnée. La suite de la petite suite dans ma prochaine communication.

Je sais que parmi vous, amis de RDV, se trouvent des personnes qui ont eu également des expériences de cet ordre. Considérez ce blog comme le votre, et confiez-nous ce que vous voudrez bien partager, en toute amitié.

dimanche 10 mai 2009

SYNCHRONICITÉ OU COÏNCIDENCE-1




J'ai envie de vous raconter quelques histoires qui font un peu penser à des contes, bien qu'elles me soient arrivées en diverses occasions, au fil de la vie, au vu et au su de mes proches.
Elles concernent un type d'évènements n'ayant apparemment aucun lien entre eux, et dont la simultanéité produit un effet que rien ne laissait prévoir. Comme on ne peut se l'expliquer, on dit "Oh! Quelle coïncidence!", ou bien on l'attribue au "hasard" — un fameux bouc émissaire!
C.G. Jung, l'un de mes deux précieux instructeurs occidentaux — l'autre étant Oswald Wirth —, a nommée "synchronicité" ces concours de circonstances où un événement extérieur coïncide avec un événement intérieur sans lien causal apparent. Parfois, cela peut avoir un vif impact sur notre vie et sur notre conscience. Lorsqu'on est le sujet d'une telle expérience, tout se passe comme si le rêve et la réalité s'interpénétraient pour nous délivrer un message. Il se peut qu'on le capte immédiatement et c'est le déclic, une porte s'ouvre. Ou bien c'est une information qui change le cours de notre vie. Une croyance erronée s'effondre, une foi nouvelle s'offre à nous. Le message peut également mettre des années avant de se faire entendre, certainement dû à notre surdité. Mais le jour où il nous parvient, le cœur nous bat. On réalise quelque chose d'important qui nous saute aux yeux comme une évidence, et parfois, on regrette de ne pas avoir compris plus tôt. Il arrive également qu'on l'oublie pour un temps mais il attend l'occasion de filtrer à nouveau. Pour les plus durs d'oreille, l'événement ne laisse que peu ou pas de trace. Le message est perdu.
Mais lorsqu'on apprend à se mettre à l'écoute des murmures de la nature, on capte des informations subtiles qui semblent nous arriver "par hasard", ou à la suite d'une interrogation silencieuse qui trouve sa réponse au sein de notre intime présence.
On voudrait remercier l'auteur du message mais… d'où vient-il? De qui est-il? Chacun a sa réponse: Dieu, disent les uns, le Grand Architecte, notre cœur ou notre conscience, la Vie, la Grande Mère, la Sagesse Éternelle, ou qui sait quoi, disent les autres…
Peu importe, pour ma part, j'ai adopté le dire d'une antique tradition "Tout ce qui tombe du ciel est béni."

C'est ainsi qu'un jour, Nasruddhin Hodja marche avec deux compagnons de pèlerinage lesquels s'interrogent:
— Lorsque vous comptez la recette des aumônes que vous avez reçues, comment déterminez-vous la part qui vous revient et celle qui revient à Dieu?
— Moi, dit l'un, je trace un cercle autour de moi et je lance les pièces en l'air, ce qui tombe dans le cercle est pour Dieu, ce qui tombe en dehors est pour moi. Et vous?
— Moi, dit l'autre, je trace un cercle autour de moi, je lance les pièces en l'air, tout ce qui tombe à l'intérieur du cercle est pour moi, ce qui tombe à l'extérieur est pour Dieu.
— Et vous, comment faites-vous? Demandent ses deux compagnons en se tournant vers Nasruddhin Hodja.
— Moi, répond-il, je lance les pièces en l'air, Dieu prend ce qui lui revient et ce qui retombe est pour moi.
Attention! Ce qui retombe n'est pas toujours ce qu'on espérait.

Voici donc une expérience toute récente de synchronicité ou de coïncidence qui m'est arrivée au cours de ces dernières semaines. Elle est certainement moins surprenante que certaines des précédentes — dont vous aurez peut-être un jour la primeur — mais elle fut à la mesure de mon attente, c'est à dire cuisante, et elle me permet en vous la livrant, de rendre hommage à celui qui fut un ami cher.
Le 16 Avril dernier, j'ai eu un échange de mails avec Dominique, l'un de nos Fidèles Abonnés, créateur d'une chaîne sur Youtube dont le lien figure sur ce blog, et que vous aurez eu sans aucun doute plaisir à visiter. Il s'agissait de rendre un hommage à Jacques Marchais, un ami très cher et un chanteur de grand talent, qui nous a quitté voici deux ans. Il manquait à Dominique des informations sur sa carrière et l'idée me vint soudain de consulter à cette fin Bernard Haller, un artiste ami de longue date, avec lequel Jacques avait fait de nombreuses tournées. Et pourquoi ne pas rendre également hommage à l'immense talent de l'humoriste qu'est Bernard Haller? Proposition qui enthousiasma Dominique. Je me proposai donc de reprendre contact avec Bernard que je n'avais pas vu depuis plusieurs années et dont j'avais perdu la trace, afin de lui en parler. Une amie commune, Anne-Marie, s'engagea à me communiquer son numéro de téléphone dés que Bernard l'aurait autorisée à le faire, ce dont je n'avais aucune raison de douter. Je me souvenais qu'au cour de ses tournées, il lui arrivait de venir partager un repas et une ballade autour de la Sainte Victoire du temps où je vivais à Aix-en-Provence.
J'attendais impatiemment son numéro de téléphone et me réjouissais par avance à l'idée d'entendre bientôt sa voix ou un message désopilant comme il avait coutume d'en laisser sur son répondeur.
Le 20 Avril, un message d'Anne-Marie me dit:
J'ai essayé de joindre Bernard mais il n'est pas à Paris, dès que j'aurai pu lui parler je t'enverrai ses coordonnées.
J'attendais donc, confiante.
Le 24 Avril, jour anniversaire du décès de mon père, deux emails, un de Anne-Marie et un de Dominique m'apprenaient la nouvelle du décès de Bernard Haller à Genève, annoncée aux informations télévisées.
Je ne l'entendrai pas me parler au téléphone, mais je suis sûre que Dominique nous permettra bientôt de l'entendre et peut être de le voir sur sa chaîne; et j'oublierai mes larmes pour rire encore et toujours de ses sketchs à la fois hilarants et truffés d'une satyre redoutable de nos travers humains.
Adieu Bernard, l'ami généreux, attentif aux autres et fidèle à lui-même, à l'image de l'animal tatoué sur sa cheville, le discret, le secret escargot caché dans sa coquille.

Le message que j'ai reçu avec la disparition soudaine de l'ami, simultanée à mon désir de le revoir et en synchronicité avec l'anniversaire du décès de mon père, m'a remis en mémoire ceci: la vie est un don du ciel aussi fugace qu'une étincelle, elle est précieuse pour autant qu'on lui donne du sens, rien ne justifie de la polluer ni de la gaspiller en pure perte, et il nous appartient de l'aimer quel que soit l'aspect qu'elle emprunte pour se manifester, que ce soit notre propre forme humaine, celle des autres, femmes, hommes de toutes races et de toutes couleurs, animale, végétale ou bien celle de notre Terre d'asile, notre Planète bleue.

Si vous avez eu des expériences de coïncidences ou de synchronicité, faites-les nous partager.
Salut et bises à tous.