samedi 25 avril 2020



                    
               bonne nouvelle        

nous ne sommes pas dans le monde

                            c’est le monde qui est en nous


nous ne sommes pas quelqu’un   

nous sommes la vie qui s’exprime en une infinité d’apparences virtuelles

le flux de l’énergie vitale et l’espace de la conscience entrent en résonance   le son est  produit 

une note unique plane sur le vide   l'intemporelle conscience     s'éveille dans un corps

mais qui est là

personne    

                       présence sans limite

  des formes se dessinent   des corps  se dressent  offrant aux sens et au mental toutes les apparences d’entités  animées d’une incontestable réalité   

                              qui les créent

magie   magie

les rêves de la nuit   comme ceux du jour  que nous prenons pour la réalité    ne viennent-ils pas d‘une même source    la puissance d'évocation de l’imagination   

tous les univers et l'infinité des êtres animés  ont-ils une réalité  ou ne sont-ils que la projection en formes en paroles en pensées des concepts qui structurent l’esprit 

peut-être  n’existent-ils nulle part ailleurs que dans l'esprit abusé du chercheur de vérité

tout peut se produire dans cette fiction   tout peu arriver dans le champ  de la  vie soumise aux lois de la causalité    le pire comme le  meilleur  le quotidien comme l’inattendu         

à qui cela arrive-t-il

rien n'arrive dans les eaux profondes de la conscience où l’on dit que demeure la sagesse

ici maintenant    innocence      spontanéité 

 les concepts n'ont pas cours

ici maintenant   seules  règnent  la paix et la joie d’être  

tel est notre vrai foyer   celui dont on garde  la nostalgie

comment   avons-nous perdu la légèreté     l’innocence 

en perdant  le sens du jeu   en prenant tout trop au sérieux

nos désirs  l'envie d’être ailleurs autrement  nos craintes   le plus souvent  injustifiées   d’être trop ceci ou pas assez  cela     la peur d’être malade   de manquer  bien que le frigo soit plein   d’être abandonné e  par le compagnon ou la fidèle compagne     

alors que l'unique moment de vie  est ici    dans l’instant   ni dans le passé    pas davantage dans le futur   et pour goûter ce présent il faut faire silence   utiliser  l’outil de la méditation    et l’on creuse  l' on s’observe comme on le ferait d’autrui     pourquoi telle pensée   tel désir telle crainte   qu’est-ce que je désire plus que tout   que suis-je prêt e   à faire pour l'obtenir

au bout d’un temps   dans le recueillement    variable selon chacun    l'on apprend à se connaître et l’on se découvre nu et  riche de tout ce que l’on a perdu     le désir  la peur  l’envie  la soif  la méfiance  la renommée n'ont plus de raison de nous séduire  cela nous semble vain

vanité des vanités tout est vanité dit l'écclésiaste    

toute   intelligence momentanément associée à une forme et à un nom   se représente son environnement comme un monde extérieur à elle  et la vie comme répartie en une multiplicité d'objets et d'êtres séparés   solides   différents les uns des autres    et se perçoit elle-même comme une entité distincte  personnalisée   possédant un corps et un esprit    vous me direz  bon    et alors     

ce sujet  relève des propriétés des quanta   dont shakyamouni  le bouddha de notre ère  s’est fait l’écho    2500 ans  avant nos scientifiques de pointe actuels    révélant la vérité ultime sur la réalité du monde   des choses  du vivant  et de tout ce qui existe  comme étant vide de réalité en soi
révélation qui figure dans  le soutra du coeur  

force nous est de reconnaître que dans nos connaissances de l'humain et du cosmos nous avons des progrès à faire

nous sommes venus à l'existence dans le grand cirque universel de l'existence conditionnée où l'individu que chacun  croit être  possède le premier rôle  car  selon la perspective que lui ouvre son esprit   tout lui semble tourner autour de lui  il ne se demande pas qui il est mais s'intéresse essentiellement à la distribution des rôles et en particulier   à celui  qui va lui apporter le maximum de plaisir d’admiration d’argent et le minimum d’effort  et de souffrance       dans la panoplie des costumes proposée dans cette galerie de portraits   une identité   ou plutôt un rôle   devrait lui correspondre   il lui est suggéré par le contexte  son éducation et les conventions adoptées par l'ensemble des acteurs du théâtre contemporain
l'ouverture d'esprit du jeune acteur  le lieu l'époque les moyens qu'offre la technologie la culture les croyances dominantes les habitudes qu’elles impriment dans le courant mental vont conditionner tous ses choix et en particulier  son choix du rôle à interpréter et dans quel esprit il va le jouer
ballotté entre désir et crainte  gains et pertes  sur ou sous estimation de ses capacités   les raisons d'hésiter affluent à l'esprit   le rôle devient moins ludique plus impliqué
c’est qu’il s'agit de   ma   vie      de mon futur

en a-t-il un     rien dans ce monde n'est moins sûr

cependant    le champ de conscience présent dans les coulisses du  théâtre où la pièce se joue est le pur espace de liberté auquel la jeune intelligence a la possibilité de puiser     

libre de s'enivrer  à la source   elle a la vision  d'un modèle idéal qui l’inspire   rêve-t-elle d'apparaître comme un industriel    un missionnaire   un artiste ou un footballeur   un physicien ou une bonne-sœur

dans sa tentative d'incarner son idéal il se peut que l’apprenti rencontre l'échec ou la victoire   ou bien ni l'un ni l’autre   mais au bout du compte      le chemin et le but se confondent   dans le meilleur des cas       l'être humain authentique se sent libre de jouer son rôle en désavouant ce qui est indigne de ses valeurs       en se fiant à ce qui l’inspire  et non à des idées reçues    arrimé au mât des principes qu'il a intimement authentifiées        il pense parle et agit de façon à garder l'estime et l'amour      de lui-même et d'autrui tout en s'intégrant harmonieusement à la représentation en cours         

un esprit mafieux n'aura pas de mal à s'intégrer à une clique de scélérats    son idéal sera d'être le chef des scélérats  le parrain le plus riche  le plus populaire    admiré de tous   et il y réussit     momentanément car la conscience dans laquelle sont gravées toutes et chacune de ses pensées   de ses paroles et chacun de ses actes   lui fera un procès sans appel avec condamnation dosée à la mesure de ses torts   voilà pour le karma imprescriptible 

mais dites   quel plaisir trouverions-nous à une pièce de théâtre où ne figureraient pas les gendarmes et les voleurs les malfaisants et les bienfaiteurs   les artistes et       les    politiciens    qui aimerait aller au spectacle d'un cirque où il n’y aurait ni clowns  ni équilibristes

qu’y a-t-il de pire que l’ennui    n'est-ce pas pour distraire l'esprit que les cinéastes s'évertuent à projeter des fictions fabuleuses   que tous se ruent au kiosque à journaux ou sur leurs écrans pour y découvrir les derniers désastres en cours    afin de s'abreuver d'émotions à l'annonce des pires dangers qui nous menacent    des obstacles insurmontables à la prospérité    à la liberté    à l’égalité    à l'amour     à la paix que nous appelons de nos vœux tandis que nous nous évertuons à la rendre impossible  

cette fiction sur grand écran mental   car c'est bien là que tout se joue   semble bien  être le fruit   non pas d'un prétendu pêché originel commis par une femme  légère sic  mais celui d'une profonde ignorance de la réalité     tant de contradictions devraient nous alerter sur l'incohérence  de nos comportements  humains   ou prétendus tels  
car je me fais de ce terme d'humain une idée de noblesse que nous ne méritons pas encore
    nous trouvons naturel de penser que notre vie d'humain est plus précieuse que celle d'un animal   mais  la Vie n'obéit pas à nos discriminations   toute vie est sacrée   elle s’offre en totalité à chaque être vivant    c'est la même vie   tout aussi précieuse que celle dont nous jouissons qui anime le moustique     l'idée que l’on puisse nous en priver ne nous fait-elle pas horreur?    il suffit d'observer la fuite éperdue de l'animal devant la main prête à s'abattre sur lui pour comprendre que son instinct l'avertit que son  bien le plus précieux va lui être  volé  

la croyance en notre supériorité dans l'ordre du vivant crée une hiérarchie là où il ne peut en exister    fondés sur elle  nous nous autorisons à nous comporter comme des ogres affamés   gourmands de chairs bien tendres      nous étions pourtant pleins de bons sentiments pour les trois petits cochons des dessins animés qui ont enchanté notre enfance

aujourd’hui   nous les faisons rôtir et nous les mangeons 

dans la compétition avec l’estomac l’enchantement  a perdu ses droits    mais tout être vivant a un droit imprescriptible à jouir de sa vie    nul ne peut s’allouer celui de l’en priver

    
la toute puissante magie de l’imagination   ce génie de l’improvisation libre qui rend tout possible  s’offre à nous   et imitant en cela notre originelle nature  nous créons des fictions animées avec des personnages surchargés de machines volantes et de supers pouvoirs qui rivalisent d’horreurs avec leurs ennemis    

est-ce ainsi  que les hommes vivent 

et la raison  dont les êtres doués de conscience sont        parait-il  si bien pourvus 

ne figure-t-elle pas dans la grande parade des multiples dons du génie comme l'un des plus beaux fleurons  de l’espèce  humaine   

l'usage que nous en faisons n’a-il pas de quoi la confondre

elle tourne de l’œil devant  l'incurable stupidité des hommes capables de détruire la terre qui les porte

sommes-nous   ce que nous croyons être

chacun est libre d'être selon son coeur et de choisir parmi les innombrables dons qui parent le génie de l'intelligence universelle   celui ou ceux qu'il lui plait de cultiver

   parés des traits les plus doux et des textures les plus délicates il y a le génie de la patience qui vient à bout de tout      le génie de la tolérance qui permet à tout ce qui est d'être tel qu'il est       le génie de la générosité qui pourvoit au manque    le génie de la compassion qui ne laisse rien ni personne sans refuge et sans soins

le génie de l'égalité qui équilibre    compense et ramène tout à l’unique    le même dénominateur commun    le simple fait d'être tout ce qui est   c’est à dire rien.

j’entends la voix de sani le poète   parti en fusée dans l’autre monde non sans avoir chanté en parlant de nos vies

c’est tout du vent

et ceux qui par leurs actes  parés de ces vertus   défilent sur le podium de nos chants elysees sont nos hôtes invités à jouir du grand cirque où se joue la  super production cosmique  conçue et projetée en d’infinies dimensions sur écran de ciel   mise en scène et en couleurs   en formes et en musique   en senteurs   en textures et en symboles

par la pleine conscience originelle qui fonde tout ce qui apparait et n'est que  créativité
ouverture sans bornes
dénuée de tout concept
vacuité et pure jouissance indissociables


1er novembre 2019


 
https://fr.dalailama.com/news/2018/dialogue-avec-des-scientifiques-chinois-sur-les-effets-quantiques-premier-

   Chacune à leur façon, la science et la spiritualité cherchent à expliquer l'Univers. C'est pourquoi bien souvent elles s'ignorent ou s'évitent. Homme de dialogue et esprit curieux, le Dalaïlama Lama n'a jamais hésité à rencontrer les scientifiques, à se pencher sur leurs conclusions et à les confronter avec les enseignements du bouddhisme. Convaincu que la science et la spiritualité ne sont pas ennemies mais complémentaires, il aborde des sujets aussi essentiels que les origines de l'Univers, les sciences cognitives, l'évolution ou l'éthique. Passionné et passionnant, il cherche inlassablement les voies d'une science ouverte à l'homme et d'une spiritualité ouverte au savoir.

Sa Sainteté le DALAÏ LAMA est le chef spirituel du Tibet. Depuis 1959, Tenzin Gyatso, XIVe Dalai Lama, vit en exil à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il s'est réfugié après l'invasion du Tibet par la Chine. Il est lauréat du prix Nobel de la Paix, dont le discourt à cette occasion figure en tête de
Cent Éléphants Sur un Brin d'Herbe (Édit. Le Seuil) l'un de ses ouvrages dont S.Sté recommande la lecture aux Occidentaux désireux de connaître  les bases de l'enseignement du Bouddha, et dont j'ai eu l'honneur de faire la traduction en français.

  https://www.babelio.com/livres/Dalai-Lama-Cent-elephants-sur-un-brin-dherbe/152971#critiques