mardi 1 septembre 2009

LES HAUTS ET LES BAS de Luna Tic

Voici, amis de RDV l'email que j'ai reçu de Tiger Eye et la réponse qu'il m'a inspiré. Je me suis plongée une fois de plus dans une réflexion sur le thème du bonheur et de l'insatisfaction qui a présidé à l'ouverture de ce blog, mais le sujet est loin d'être épuisé. Mes doigts volent sur le clavier.
La quête du bonheur... Miroir aux alouettes? Ou la simplicité même? L'inépuisable tonneau des Danaïdes? Ou celui de Diogène? Allons, jetons un œil dans le miroir du Grand Vide.

chere lise
jai eut une grosse periode de doute et je n'ai rien envie d'organiser alors on a annuler ce pourtant beau projet de ballades en espagne
avec ce peu de temps et la periode d'inscription de septembre je vais me poser dans le coin mais pas loin...
bon des fois je me sens tellement joyeuse c incroyable parceque des fois je suis down! tellement lunatique!!
biz

Salut Tiger Eye,
Les hauts et les bas sont la preuve que tu es VIVANTE, les morts ne connaissent ni hauts ni bas.
Ton esprit va et vient comme la navette du tisserand, c'est ainsi que se tisse la toile du monde de tes pensées, l'univers dans lequel tu vis. Il est peint aux couleurs de tes émotions et clic! te voici rose de plaisir, et clac! rouge de colère, et glup! verte de jalousie, et beurk! grise comme un ciel de pluie et ainsi de suite.
Tu montes aux nues quand tu brasses des pensées stimulantes, ton moral tombe dans le trente sixième dessous quand tu tricotes tes doutes avec des idées noires. Mais qui les fabrique? Toi, bien sûr! À quoi te servent-elles? À te transformer en yoyo! En haut, en bas, en haut et... rebelote!
Jusqu'à quand vas-tu t'en laisser conter par ce mental bavard? Cet ego fauteur de trouble, cet "Oncle Picsou" avare, grognon, roublard et trouble-fête.
Quand tu en auras bien marre — mais vraiment raz le bol! — tu lui riras au nez et tu trouveras la voie du Milieu, le chemin intérieur tout au long duquel on frôle les précipices du désir et de la crainte, du doute et de l'orgueil, comme un joyeux funambule, en gardant l'équilibre.
Le remède à tous les problèmes qu'engendre l'ego c'est de s'oublier et d'avoir le souci des autres.
La compassion, la générosité sont les antidotes à la souffrance et cela s'explique, si l'on veut bien y réfléchir, par l'enchaînement de causes et d'effets que voici:
Lorsqu'on se soucie trop de soi on souffre d'insatisfaction chronique: on n'a pas ce que l'on souhaite, on subit ce que l'on ne désire pas, on ne se trouve pas "à la hauteur", on se sent limité, perdu, incomplet. On se dit qu'il doit bien exister quelqu'un au monde qui pourrait nous compléter ou quelque chose qui saurait combler notre manque.
Mais qui? Mais Quoi? L'autre est inachevé, incomplet comme nous, et on finit par se lasser des plus beaux jouets. Alors? On n'a le goût à rien, on tourne en rond dans ce cercle vicieux de l'insatisfaction sans trouver la sortie.
Par ce bout il n'y en a pas.
Il s'agit de faire une pause, du silence et de rompre le cercle. C'est possible car il n'est pas plus réel que celui formé par un brandon que l'on fait tourner assez vite. En fait, il est constitué de nos stratégies, de nos préjugés, de nos vieilles habitudes de penser, ces casseroles que l'on traine derrière soi avec lesquelles il va bien falloir rompre pour qu'elles nous laissent vivre en paix et heureux.
Lorsqu'on se soucie de autres on ne songe qu'à trouver des solutions pour leur venir en aide, il en résulte qu'on oublie de se tourmenter pour soi-même et cela entraîne un soulagement immédiat. On peut enfin souffler, et le souffle, comme chacun sait, est le véhicule de l'inspiration; celle-ci rend créatif et lorsque la créativité s'éveille, elle trouve le champ dans lequel s'exercer — nous sommes tous doués pour certaines choses. L'exercice de la créativité infuse bientôt une dose incroyable d'énergie, celle-ci se traduit par un dynamisme physique et psychique, on se sent régénéré, en pleine possession de ses moyens, une force paisible emplit d'amour tout notre être, intégrant notre coeur, notre intelligence et notre esprit. Quelle joie!
Tout se passe alors comme si l'on se nourrissait d'une "potion magique".
Vrai de vrai! Non je ne blague pas. Mets-le à l'épreuve, tu verras par toi-même.
Au début il faut un peu se forcer à cause de la vieille habitude bien incrustée de se chérir par dessus tout et d'estimer que rien ni personne n'est plus important que nous, mais lorsqu'on persévère ça devient naturel de donner plus de place aux autres dans son cœur; on apprend même à se passer de la reconnaissance de ceux qu'on aide. Il vaut mieux ne pas en attendre de gratitude, rares sont ceux qui en font preuve, certains plus orgueilleux peuvent même se détourner de ceux qui les ont aidé.
Mais qu'importe? L'acte altruiste porte en soi sa récompense: la joie qu'il procure d'avoir accompli l'acte juste. Ce n'est pas "moi" qui donne, la Vie offre à la Vie, on est quitte, personne ne doit rien à personne. Quelle légèreté!
Je ne dis pas que c'est facile, l'égo rechigne à donner sans rien attendre, mais porter le fardeau de l'insatisfaction chronique n'est pas non plus une partie de plaisir! Voilà, c'est une issue de secours par laquelle on peut alléger sa souffrance, celle des autres et aborder sur un nouveau rivage où il fait bon vivre.
Ca vaut la peine d'essayer, Tiger Eye, sachant que tout ce que tu fais pour autrui c'est pour toi que tu le fais.
À prime abord ça peut sembler paradoxal mais c'est un fait, la Vie est Une, tout est Vie, tu es la Vie et chaque être l'est pareillement.
Tel est le secret qui se transmet de bouche à oreille depuis l'aube des temps et dont chacun peut faire son beurre sa crème et sa potion magique! Et toi, Tiger Eye, avec un nom pareil, je suis sûre que tu sortiras victorieuse — rieuse! — des hauts, des bas et de tout le tralala...
Baisers à toi, à vous tous et à sous peu.
Lise


5 commentaires:

  1. J'avais une première chose à dire mais je tiens avant tout à saluer l'article de Lise que je trouve vraiment très bien développés au niveau des idées.

    J'en viens à mon premier point. Je suis de retour, après une longue absence dont la raison m'échappe encore. On se laisse porter par la vie comme une feuille, oubliant de quel arbre on est tombé... Essayant vainement de rendre ce dernier parcours entre ciel et terre de la manière la plus gracieuse qui soit. Oui, Cyrano me manque ... :)

    Tiger Eye, Lise a raison, les hauts et les bas constituent les vicissitudes de la vie. Tous ces aléas et tracas quotidien est notre "cogito ergo sum" à nous. C'est à travers lui que nous pouvons reconnaitre la vie. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faut s'enfermer dedans, ni rechercher à tout prix le bonheur. Le fait de reconnaitre que les tourments de la vie sont et font partie de la vie est le premier pas vers l'élévation. Enfin je l'espère, sinon je me suis trompé d'ascenseur ... Où est le groom ?

    Plus sérieusement, l'ego, comme l'a dit Lise, est la chose la plus difficile à vaincre en nous. Cognant sans arrêt aux barreaux de notre conscience, nous suppliant de le délivrer, de le laisser s'enorgueillir avec panache...
    On se sent bien quand il est libre, un peu comme si on se baladait un tigre en laisse en pleine rue marchande. On se sent protégés, avec son propre espace... Mais n'oublions pas que cela reste un tigre.

    Enfin, cette dernière métaphore, pas vraiment très glorieuse je l'avoue, auras raison de mon commentaires :)

    Vous souhaitant à tous une jolie fin de vie comme ces jolies feuilles d'automne.
    "A peluche" :)

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  2. Salut SaveNow et bon retour sur la toile!
    C'est vrai que ça faisait longtemps que tu n'avais rien pondu... tu nous manquais avec ton style particulier et ton humour percutant.
    Merci d'être passé nous voir et de nous avoir rafraîchi avec ce commentaire pertinent bien dans ta manière.
    Non, tu ne t'es pas trompé d'ascenseur, tu dis vrai et le Bouddha ne te démentirait sûrement pas.
    J'ajoute seulement qu'on peut tout dire sur l'ego, même qu'il est un tigre en papier, mais sa seule réalité c'est de n'en avoir aucune. Un simple concept, voilà ce qu'il est.
    C'est "moi" qui le fait exister, "moi" qui le nourrit à coup de "je suis ainsi, je ne suis pas comme cela, j'aime ceci, je déteste cela" etc.
    Faut-il qu'il soit douteux pour s'auto proclamer de la sorte et se vérifier sans cesse par rapport à autrui -et réciproquement-
    Ce qui est réel a-t-il besoin de s'affirmer et de se vérifier dans le regard des autres?
    Je vous le demande!

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  3. Effectivement, c'est notre "moi" incertain, celui qui doute de ces capacités, celui qui préfèrent le "paraitre" au véritable "être" qui forment l'ego. Mais l'ego ne se constitue qu'à travers autrui. C'est lorsqu'on pense à comment autrui nous perçoit, autrui penserait ça ou ça ou encore ça (oui ça en fait des ça) de nous, que nait l'égo.
    La solution ? J’entends les extrémistes dirent qu’il faudrait liquider autrui...
    C'est une belle utopie mais posez ces machettes et rentrez chez vous en paix mes frères...
    Oui je sais vous êtes déçus...

    Plus sérieusement, je crois que dans le processus d'élévation, le fait d'approfondir la conscience de soi passe par l'occultement d'autrui. Ainsi, on s'aperçoit que c'est NOTRE vie ! C'est à Nous de la construire, à Nous de lui donner la forme souhaiter, à Nous de la VIVRE bons sang !
    Certain passe leur temps à faire, défaire, penser ou dépenser (oui je sais, elle était facile) dans le seul but d'être aux normes avec autrui. Ou plutôt aux normes avec l'image qu'une l'élite veut nous donner d'autrui. Comme le dirais Desproges : " L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : "Je pense, donc tu suis." "
    Ainsi, c'est donc par le processus d'élévation, de conscience de soi plus profonde et métaphysique que nous pouvons dépasser le regard des autres.
    Ce regard qui autrefois me définissais, me jugeais, me terrorisais.
    Je m'arrête une minute... et je dédie cette minute à m'observer... Sans préjugés... Dans une totale objectivité... Je crois que c'est là le travail le plus dur de l'éveillé. Ce détachement de toutes ces croyances, convictions et opinions passés afin d'acquérir ce concept que beaucoup de journaliste utilise de nos jours à tord... celui d'Objectivité...

    J'ai essayé de répondre... ça (oui encore ce "ça") vaut ce que ça vaut :)
    ça-lutation ! :)

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  4. Salut SaveNow,
    J'ai choisi de faire de ma réponse à ton commentaire du 9-09-O9 (Quelle belle date!) un nouveau billet destiné à tous les amis de RDV.
    Retour donc à la case Accueil.
    Bises

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  5. je t(ai écrit sur le texte du 14 JUILLET
    bises

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